Half Altriman (8 Juillet)

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  20170707 175031


Half ALTRIMAN du 08 juillet 2017
CR très très détaillé de Romain.
N.B : à ne lire que si vous êtes en congés...

C'est vendredi après-midi que JLH (a.k.a OSO) me rejoint chez moi vers 14h30, je suis en retard... Mais lui fais un petit café pour me faire pardonner... Nous partons récupérer Yannick (a.k.a LE COACH) qui saute dans la voiture aussi sec et nous prenons la direction des ANGLES afin d'aller récupérer tous les dossards TARAHUMARAS; Chose que nous ferons sans souci vers 18h15. Nous regagnons ensuite le logement que nous avons loué à LA LLAGONNE. Plus tard, arriverons : Charly, Céline et Noélie; Marc et Vincent; Baptiste, Florence et Marin; puis Éric et Aglaé. Après s'être installés, nous nous retrouverons autour d'une "Pasta Party" concoctée par Céline et Le Coach: un bon moyen de prendre des forces pour attaquer ce Half ALTRIMAN ( un longue distance de montagne ) le lendemain. On papote en discutant du parcours et des temps des années passées, bref, on passe un bon moment mais l'heure tourne et il faut dormir. L'extinction des feux ce fait donc aux alentours de 23h.
Le réveil sonne à 6h, mais pour moi la nuit n'a pas été bonne...je n'ai pas cessé de penser à cette course qui est mon objectif 2017, et donc me suis mis une pression qui ne m'a pas permis de bien dormir. Je manque donc de me rendormir, mais Vincent qui est mon compagnon de chambre, et qui veille au grain, m'aide à me lever. Nous nous retrouvons tous autour d'un p'tit déjeuner sous le signe du "gâteau de semoule" qui sera l'élément qui devra nous tenir au corps toute la course. Ok, tout le monde adhère mais Baptiste ( a.k.a LA MACHINE) qui décide soudainement de rapprocher nutrition et maçonnerie, se fera en plus un "Plâtras" de riz blanc devant l'œil surpris des autres TARAS. On rigole un peu et partons nous préparer. Comme toute bonne précieuse que je suis, je me douche, me maquille etc...puis quand je commence à préparer mes affaires je réalise que tout le monde a levé l'encre sauf OSO qui m'attend tout seul dehors... Je suis en retard, mais pas le temps de lui faire un café pour me faire pardonner... Je jette donc mes affaires dans la voiture et nous partons pour rejoindre les autres TARAS.
Nous arrivons 10mn plus tard au parking des coureurs et sortons nos vélos et affaires. Et là, le drame ... : dans la précipitation, j'ai oublié mes lunettes de natation et mes barres énergétiques. Je boue et chope un mal de tête ! Heureusement OSO me sauvera en me prêtant une seconde paire qu'il avait et en me dépannant de quelques pates de fruits. Je peux donc enfin monter mon vélo mais je suis tellement long, que quand j'ai fini, je me retrouve à nouveau seul : je suis en retard. J'arrive tout de même à rejoindre le parc à vélo et à me changer à peu près dans les temps.
Je retrouve donc les TARAS au bord de l'eau et nous allons faire tourner les bras en crawl histoire de se chauffer un peu. Nous sommes environ 375 au départ qui est donné entre 2 flammes bien rapprochées. Ça annonce quelques caresses amicales...
Il est 8h30, le départ est donné. C'est la guerre ! Un bon gros banc de thons nerveux s'élance vers La 1ère bouée qui paraît bien petite vue du départ. Je lutte pour essayer de me faire une place mais des gonzos me montent dessus et je suis obligé de me repositionner à coup de brasse jusqu'à enfin trouver ma place sur la gauche ou je pourrais enfin poser mon crawl après 400m environ. Bien vite La 1ère bouée est là et elle se négocie plutôt bien vu que le banc a commencé à s'étirer. La 2ème passe bien aussi et le retour me permettra de remonter à une place respectable. Je sors aux alentours de la 70ème place et fonce vers le parc à vélo en essayant de m'organiser. Arrivé au vélo, Baptiste La Machine n'est plus là (jusqu'à là tout est normal) et Charly opère une transition digne de Flash Gordon, il disparaît aussi sec. Je me change en veillant de ne pas faire tomber mes gels com'd'hab..., mais Vincent qui pour une fois est arrivé après moi, repart avant moi...Bref le seul point positif de ma transition est que je pourrais échanger quelques mots avec Eric et Marc.

Je repars enfin avec pour objectif de reprendre mes 2 potes humains (Baptiste étant une Machine...). Je sais qu'il faut partir molo molo pour rouler ce 1er col de Matemale qui ne nous a pas fait rigoler après l'avoir reconnu en voiture. J'envoie quand même comme un sourd et reprend Vincent assez rapidement. Arrivé en haut de Matemale, toujours pas de Charly... j'entame donc le col de la Llose sans lever le pied et regarde mon cardio : 166 ! Aouchhh ! J'arrive en haut et ça pique déjà les cannes. Je me dis donc que je vais être obligé d'envoyer le paté pour rattraper Charly, bien que cela ne fasse pas parti de mes plans. J'envoie donc du gaz dans toute cette descente d'Ayguatébia en prenant même quelques risques...

En bas de cette vallée, belle mais abrupte je me retrouve avec 2 coureurs de mon niveau avec lesquels nous entamons la remontée vers Railleu et le col de Creu. On dépasse à ce moment là les premières féminines... elles envoient ! Ce col est bien plus dur que ce que je pensais mais je ne relâche pas, m'accroche et arrive en haut en ayant repris pas mal de places, mais toujours pas de Charly!!! Je le soupçonne à ce moment là d'avoir piqué du sang ou des techniques de nutrition à La Machine. La descente du col vers Matemale (et donc la moitié du parcours) se fait assez vite avec des pointes à 60km/h. Arrivé en bas le 1er ravito me permet de recharger ma gourde d'un produit stupéfiant nommé ISO....T et un gars m'annonce en 56ème position ! Ça y est, maintenant c'est sûr je vais exploser, et Mer...credi! Je ne me sent pas à ma place et lève enfin le pied dans le faux plat descendant de Formiguères. Je reperds donc des places, mais quand la pente s'accentue pour la descente vers QUETIGUT, je ne résiste pas et remets les cannes. J'envoie du 41 km/h de moyenne sur 27km.

J'arrive donc à la fameuse monte de Carcanières... et là comme prévu, c'est l'EPREUVE ! Du lourd, c'est dur mais je lutte, et toujours pas de Charly... arrivé en haut du col je sais que le plus dur du vélo est passé et voir LE COACH ainsi qu'Aglaé et Céline qui nous encouragent me fait du bien, de plus qu'ils m'annoncent que Charly n'est pas loin devant...j'ouvre encore et le reprends enfin en bas de la dernière descente. Nous entamons donc ensemble les dernières 12 bornes restantes en faux plat montant avec vent face et bruine svp. On se met côte à côte et on se rassure en parlant. Dans le même temps sans que nous le sachions Vincent s'est muté en "FLYING VINCE" une espèce de bestiole légère qui n'est plus pénalisée par l'attraction terrestre.

Bref, il revient sur nous, mais nous ne le découvrirons que plus tard.

Nous arrivons donc tous deux au parc à vélo et je me demande bien comment je vais pouvoir courir ce semi technique que j'ai bien étudié. Mais bon il y a Charly et ça me rassure... Ah non ! Je lève les yeux alors que j'essaye d'enfiler mes running et Charly s'est téléporté (ou a remonté le temps...) il est déjà à 500m sur le parcours CAP, aie! Je suis en retard...

Je pars enfin et m'arrache pour le rattraper et courir avec lui. Il attend que je l'ai presque rattrapé pour miner le parcours avec de nouvelles armes chimiques dont j'avais vaguement déjà entendu parler, mais j'arrive à zigzaguer et éviter ces pièges. Nous passons sur les barrages du lac sans avoir croisé La Machine ! Là on se dit que, soit il n'est pas loin devant, soit il est en train de faire podium (pas impossible en soi...). Mais c'est La 1ère version qui va s'avérer être la bonne, car lorsque nous le croisons, il n'est qu'à 1 km de nous. Petit ravito au bout du barrage et c'est vite reparti. Je suis surpris de me sentir bien et décide d'aller attaquer un type devant avec qui j'avais roulé en vélo. Avant de quitter définitivement le barrage je croise FLYING VINCE qui me surprend avec une foulée aérienne d'un autre monde (c'est bien lui qui m'avait dit avoir mal aux mollets et quasiment pas entraîné en CAP... m'aurait il menti ???). À ce moment là je passe les derniers instants de plaisir typés Fartleck dans la tourbe des sous bois du lac. Le plaisir sera de courte durée car la montée vers les Angles est là! C'est un morceau, au 10ème km typé Trail ou l'on peut encore courir mais doucement sur une pente à 5 ou 6 %. Arrivé dans les Angles, c'est la guerre ! La pente s'affole et passe bien vite à plus de 10% puis 15% sur quelques centaines de mètres (de bitume). Je suis obligé d'alterner marche et course light mais je vois Baptiste à quelques centaines de mètres devant et cela me motive à tenir. J'arrive au point panoramique du haut des Angles dans un temps correct, mais les difficultés ne sont pas terminées pour autant. En effet, rallier le lac de Balçère est un exercice malvenu à ce moment là. Ça descend, mais ça remonte et vice et versa, les muscles commencent à crier "au secours", donc je modifie ma foulée et ca passe encore, mais dur dur. Je croise Baptiste qui a fait demi tour au lac à quelques centaines de mètres devant, mais qui semble se rapprocher. Ça me motive et je vais donc faire mon demi tour remonté à bloc. Je sais que cet enchaînement retour, de montées descentes, est la dernière grosse épreuve, donc je m'accroche au maximum. À ma grande surprise je croise FLYING VINCE qui est passé devant Charly. Il va très vite ! Il dépose type sur type à ce moment là ! Vais-je tenir, ou serais-je sa prochaine proie ? J'ai peur et fonce! Quand j'arrive en haut, je sais qu'il ne reste que 5 km de descente. J'enclenche le mode Trail et, porté par une nouvelle motivation à la vue de mon chrono qui me dit que je suis en train d'exploser mon objectif de 6h30, je prends la descente plein gaz à 4'10 au km. Je ne tiendrais pas ce rythme jusqu'au bout mais mon rythme me permettra d'aller terminer ce premier Half (pas en retard...) dans un temps de 6h06 en 55ème position, juste derrière Baptiste qui fait 6h03 en 50ème place. FLYING VINCE fini lui en 6h10 et 64ème, après avoir dévoré encore une dizaine de coureurs supplémentaires. Charly a bien tenu aussi et signe un temps de 6h16 qui le place 74ème.

Marc termine dans la première moitié du tableau en 6h45 et Éric est Finisher en un peu plus de 7h devant encore bien des coureurs et malgrés des pépins physiques. OSO à préféré s'arrêter après la partie vélo.

Pour résumer week-end EXTRA entre TARAS avec une superbe Perf collective.

Je suivrai attentivement  tous les copains engagés sur EMBRUN, et pour moi, en route pour de nouveaux objectifs!


Sportivement.

 


Résultats :

 


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